1er octobre 1955. René entre au cours complémentaire en classe de sixième. S’il travaille bien, dans quatre ans, il obtiendra le brevet, un diplôme prestigieux en milieu ouvrier. Toutefois, il ne songe guère à son avenir professionnel. Il va se laisser emporter par le plaisir et le bonheur de s’instruire sous la direction de M. Bollignon, un professeur hors norme, de ceux qui savent éveiller la curiosité et la créativité des enfants, quelle que soit la matière enseignée. Il a aussi le don de repérer et de faire éclore, chez les élèves qui le possèdent, le germe d’un talent qu’ils n’auraient jamais soupçonné. Hélas, Bollignon a une santé chancelante ! Il tombe malade au début du deuxième trimestre et est remplacé par celui que tout le monde surnomme Staline. René saura-t-il suivre la voie ouverte en si peu de temps par son maître ? Parviendra-t-il à cultiver son esprit comme on travaille la terre, seul, contre vents et marées, et en dépit de tous les Staline et de leurs semblables ? Des péripéties, des rebondissements, des images, des émotions jalonnent ce roman à la fois savoureux et intense. Il évoquera à chacun ces professeurs dont on n’oubliera jamais le nom et qui ont changé notre vie en nous révélant ce que nous sommes devenus. Après L’Homme aux mains de feu, Roland Decriaud signe ici son second roman.